• Tous les jours, je ressens une extrême solitude, indescriptible. J'ai l'impression qu'en me rendant indispensable aux yeux des autres dans les divers domaines, exposés, réécriture des cours, soutien pour les projets d'anniversaire, je vais me sentir mieux, utile sans doute. Mais il n'en est rien, tous les jours, je pense au moment de ma mort, à la fin qui se rapproche, à la vie qui défile sans n'y avoir rien accompli de significatif et je déprime, seule dans mon coin, parfois rassurée après un appel à Lucas, mon soutien indéfectible et meilleur ami. Mais une fois encore, je ne peux pas abuser de sa gentillesse, il a une vie, une copine, des choses importantes voire cruciales à gérer de son côté. Et moi je me complais dans ce malheur. C'est faux, j'ai envie d'aller mieux, j'ai envie de calmer mes crises quotidiennes de larmes ou de joie à intervalles très réduits. Mais j'en suis dans l'incapacité la plus totale. Qu'ai-je fait de ma vie ? Qu'est-ce qui me rend véritablement heureuse ? Pas grand chose, les chansons de groupes féminins coréens, les séries niaises qui me rassurent sur mon niveau minable de japonais (qui ne mérite qu'un 8,5), l'envie de voyager avec la personne qui compte le plus pour moi malgré son absence et son manque de considération pour moi. En fait, je suis tellement dans l'attente d'attention que je trouve ça puéril et futile, un message n'améliorera pas ma vie, ne comblera pas mes attentes, je m'énerve juste seule d'un manque d'amour et de temps accordé à ma personne. J'ai besoin qu'on me dise sincèrement que je sers à quelque chose, que j'aide à la vie des autres, c'est tout. C'est peut être pour ça que j'aime tant être en compagnie d'enfants. Les enfants ont des sentiments simples et purs, facilement décelables et compréhensibles qui vont directement dans mon coeur, sans aucune barrière. Ils n'ont pas peur de dire ce qu'ils pensent, de dire qu'ils sont tristes ou qu'ils aiment quelqu'un. J'ai du mal à m'intégrer au monde adulte si hypocrite, rapide et demandeur de compétences. Je n'y arrive pas bien, je veux pas avoir de responsabilités si ça se solde par une frustration aussi grande et une tristesse, un vide si lattant. Je veux être aimée de tous, même si je passe pour une faux-cul, j'ai envie de donner toute mon énergie pour le bonheur des autres. Et en même temps, je suis si lassée, si embêtée. Tout se bouscule dans ma tête et dans mon coeur, je n'arrive plus à savoir ce que je veux, ce que j'attends et pourquoi je vis finalement. À quoi bon ? Je suis fatiguée de donner sans recevoir au point de devoir rester au lit tout en continuant inlassablement mon travail pour aider les autres, leur enlever un poids qu'ils m'ont ajouté sans mon consentement et sans véritablement le savoir eux-mêmes. Je suis fatiguée vraiment, je veux revenir à un mode de vie simple, sans prise de tête, en restant efficace dans mes passions, en pouvant à tout moment me poser pour lire un bouquin sans culpabiliser. Je ne sais pas quoi faire.


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